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mercredi 10 juin 2015

Soûtra du fardeau

Bhāra sutta

Soûtra du fardeau


Voir le commentaire de ce soûtra ici.

     Ainsi ai-je entendu. Le Bienheureux séjournait alors dans le parc d'Anāthapiṇḍika, au bois de Jeta près de Sāvatthi.

     En ce temps-là, un jour, il s'adressa aux moines (bhikkhus) et dit : « Je vais vous parler, ô moines, du fardeau, du portage du fardeau et aussi de l'abandon du fardeau. Écoutez avec attention. Je vais parler.

    « Quel est, ô moines, le fardeau ? Cela est expliqué dans les termes des cinq agrégats d'appropriation. Quels sont-ils ? L'agrégat d'appropriation dit « forme », l'agrégat d'appropriation dit « sensation », l'agrégat d'appropriation dit « perception », l'agrégat d'appropriation dit « formation mentale », l'agrégat d'appropriation dit « conscience ». Tel est le fardeau.

     « Quel est celui qui porte le fardeau ? Cela est expliqué en terme d'être individuel : telle ou telle personne qui a tel ou tel nom, vient de telle ou telle famille, etc... Tel est celui qui porte le fardeau.

    « Quel est le portage du fardeau ? C'est cette soif (taṇhā) qui produit la réexistence et le redevenir, qui est liée à une activité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance, tantôt ici, tantôt là, c'est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l'existence et la soif de la non-existence. Cela est appelé le portage du fardeau.

   « Quel est l'abandon du fardeau ? C'est la cessation complète de la même soif, la délaisser, y renoncer, s'en libérer, s'en débarrasser. Cela est appelé l'abandon du fardeau. »



     Ainsi parla le Bienheureux et il s'exprima également ainsi :

« Vraiment, les cinq agrégats constituent le fardeau ;
l'être individuel est celui qui le porte ;
le portage du fardeau dans le monde est souffrance ;
l'abandon du fardeau constitue le bonheur.

Si quelqu'un abandonne ce grand fardeau,
s'il ne reprend pas un autre,
s'il déracine complètement la « soif »,
s'il l'enlève complètement,
alors, il n' a plus de faim
et il s'éteint complètement.




Samyutta Nikāya, II, 25-26. 



Voir le commentaire de ce soûtra ici.





Môhan Wijayaratna, "Les entretiens du Bouddha", éd. du Seuil, Points/sagesses, Paris, 2001, pp. 187-189.





Soûtras : - Soûtra de Jivâka sur la consommation de la viande (Jivâka Sutta)
              - Soûtra de Kaccânayagotta (Kaccânayagotta Sutta)
               - Soûtra des Bénédictions (Mangala Sutta)
               - Soûtra de Jîvaka sur les disciples laïcs (Jîvaka Sutta)
               - Soûtra de Samiddhi (soutra traduit du canon chinois)
               - Soûtra de Bâhiya (Bâhiya Sutta)
               - Soûtra de l’Écume (Phena Sutta)


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